5 décembre 2012

Les Cendres de l'Hiver

Eldarianne
Après de longs mois à tergiverser sur les titres (entités infâmes) en devant refuser des titres aussi honorables que « Saisons passions » et en devant renoncer à notre merveilleux titre de départ, « Des Jeans ». Nous sommes tombées d'accord sur « Les Cendres de l'Hiver ». Mais tout cela est arrivé après une longue exploitation qui va se prolonger jusqu'à la parution de notre travail... à Japan Expo 2013 ! Un long chemin nous attend encore ! Jusque là nous posterons des aperçus de notre travail, et en voici un plus consistant que la dernière fois.
illu cendres de l'hiver
« Meinwen est le nom qu'il s'est choisi : le premier compliment que lui aie adressé son premier amant. Il n'y apporte pas de signification particulière, sinon le souvenir du plaisir d'avoir reçu hommage. Les noms sont une chose humaine, l'une des chaînes dont eux ont besoin pour se définir. Lui est une part de la création, une Dame Sans Merci : il n'a besoin de rien ni personne pour être lui.  
Peut-être est-ce parce que les mortels ont besoin de noms qu'il apporte d'avantage d'importance aux leurs. Il les renomme plus joliment ; d'après des oiseaux, des fleurs, des syllabes sans signification s'il manque d'inspiration.
- Mon nom est Demyan, murmure le chevalier qu'il a recueilli. Sa voix est basse, empreinte de la révérence à laquelle le fé est légitimement accoutumé. Ses yeux clairs restent fixés sur lui, empli de cette émotion incertaine des hommes qui ne sont pas habitués à ressentir. Ce sont ses préférés, tellement plus maladroits et touchants, tout désemparés d'avoir été pris au piège.
- Il signifie « dresseur ».  
Le fé fronce le nez. Dresseur. Il n'aime pas ce nom, il déteste ses implications. Il sourit tendrement, caresse la joue de son chevalier pour le voir incliner un peu la tête contre sa paume.
- Nous le changerons, n'est-ce pas ?  
Une lueur hésitante traverse les yeux pâles de son bien-aimé. Le fé ne s'en offusque pas, ses lèvres gardant leur courbe aimante pendant que sa main joue avec les boucles noires de son chevalier.
- Qu'as-tu besoin d'un nom lorsque tu m'as moi ?  
Son amant baisse les yeux. Le fé lui embrasse le front avant même d'entendre le « oui » qui lui est offert.
Lorsqu'il s'en lassera, il lui offrira le nom en souvenir. »

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